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lunedì 20 maggio 2019

ACTIVITES JANGHI 2018



L’accès à l’éducation scolaire pour les enfants qui pour différentes raisons (bureaucratiques, familiales, sociales, culturelles…) en ont été écartés est l’objectif autour duquel est née l’ONG Janghi et il constitue aussi la porte d’entrée à une vision plus globale de leur situation. En effet, la cible particulière du projet, les enfants très souvent démunis et vulnérables, parmi lesquels aussi les talibés, nous a amené à nous focaliser aussi sur leurs autres droits fondamentaux dont ils sont souvent également privés.

Les actions se mènent en partenariat avec l’ONG Enfance et Paix qui possède une structure scolaire permettant d’accueillir ces enfants et pouvant s’adapter aux exigences de leur situation.

Nous pouvons regrouper les activités de Janghi en deux grands thèmes
        I.            EDUCATION
a.       Accès a l’instruction
b.      Activités ludiques stimulant la créativité et l’intérêt pour l’apprentissage
      II.            AMÉLIORATION DES CONDITIONS DE VIE
a.       Accès à la santé
b.      Alimentation, habits et logement
c.       Contacts avec la famille



I.                    EDUCATION

a.      ACCÈS A L’INSTRUCTION

Dépenses :  9 748 314 Fr (14 861,16 E)
dont 7.853.000 Fr (11 971,86 E) x Frais de scolarité 2017-18 à l’école de Enfance et Paix
               
Cette année nous avons voulu viser non seulement le problème de l’accès à l’école mais aussi celui de la qualité de l’enseignement et des activités extrascolaires stimulant la créativité et l’intérêt pour l’apprentissage.


Année scolaire 2017-18
119 enfants démunis et vulnérables, parmi lesquels 90 talibés, ont pu bénéficier de cours scolaires. 105 à travers l’inscription à l’Ecole de l’ONG Enfance et Paix.
Pour les 14 talibés du Daara Wahab non admis à l’école Enfance et Paix, des cours ont été organisés sur place, au Daara par Janghi.

Début d’année scolaire 2018-19
115 enfants parrainés par Janghi ont pu être inscrits à l’Ecole d'Enfance et Paix dès le début de l’année scolaire. Parmi eux 88 sont talibés dont 73 dans les classes de transition et 15 intégrés dans les classes normales.
Pour faciliter l’insertion des nouveaux talibés intégrés, des cours de renforcement leur sont donnés chaque soir
Comme pour les années précédentes, pour les talibés, Janghi assure aussi le matériel scolaire

Goûter à l’école
Les talibés dans les classes spéciales reçoivent chaque jour du lait et deux fois par semaine, lorsque les heures de cours sont plus nombreuses,  aussi un fruit



Quant aux talibés intégrés il reçoivent depuis le début l'année scolaire 2018-19, au moment de la recréation de 10h un goûter similaire à celui que les autres enfants amènent de chez eux.

Extraits de naissance
Pour permettre l’insertion future à l’école publique Janghi a aidé à l’obtention de l’extrait de naissance pour 5 talibés du daara de Mame Khalifa Niasse (MKN)

Mesures pour améliorer la qualité de l'enseignement
    
     Ressources humaines
  • Intégration d’une volontaire Janghi (Lala) parmi les enseignants des classes de transition
  • Mise à disposition d’un volontaire Janghi (Sylvestre) à l’école, en début des cours de transition pour aider dans l’organisation des cours et suppléer en cas de besoin. 
  • Cours de soutien en mathématiques pour les élèves du secondaire en difficulté par l’enseignante Codoumar Mbow, membre de Janghi (milieu d’année scolaire 2017-18) 
     Création d'un programme pédagogique adapté aux conditions spécifiques des talibés 
Atelier de 3 jours pour l’élaboration d’une méthodologie d’enseignement et un programme pédagogique adaptés aux conditions spécifiques des talibés à adopter dans les classes de transition. Modéré par la présidente de Janghi et professeur spécialiste dans le domaine, Codoumar, l’atelier a vu la participation des responsables de l’école Enfance et Paix ainsi que les enseignants des classes de transition dont les volontaires Janghi : Lala et Sylvestre. 

En effet celle-ci est la première expérience au Sénégal dans laquelle, en accord avec les parents et le responsable du Daara, des talibés sont insérés dans une école externe, indépendante pour y acquérir un enseignement leur permettant d’intégrer, s'ils le voudront, le système éducatif national sénégalais. Pour ce faire, le programme scolaire doit tenir compte de l'emploi du temps chargé des talibés pour qui les obligations du Daara restent prioritaires. Le principe est d'élaborer des cours qui stimulent l’intérêt des talibés, en exploitant au maximum les peu d'heures qui leur sont accordées sans pour autant les fatiguer d'avantage mais au contraire leur offrir un temps agréable en remplacement du temps de jouer qu'ils n'ont pas. 
Il n'existe pas de programme didactique adapté à cette situation, de ce fait nous sommes en train de le créer progressivement sur le tas, en collaboration avec l'ONG Enfance et Paix, et cet atelier en voulait être une première systématisation.



Leçon sur les signes devant faire suspecter abus et maltraitance sur mineur
Cette leçon a été faite par un membre de Janghi diplômée en learning disorder management and child psychology, Mamy Sarr, aux enseignants des classes de transition des talibés, aux responsables de l'Ecole de Enfance et Paix et aux membres de Janghi plus présents à l'école.en contact avec les talibés. 

Supports didactiques et instruments de travail mis à disposition des enseignants
  • Copies du manuel pédagogique pour le cycle primaire du Ministère de l’Education Nationale
  • Un ordinateur portable
  • Consommables pour faciliter la création de supports pédagogiques




b.      ACTIVITÉS LUDIQUES ÉDUCATIVES

Dépenses:   884.202 Fr (1347,98 E)
Participation des élèves à la Biennale de Dakar
Nous avons amené 50 élèves de l’école de Enfance et Paix (dont 30 étaient des talibés)  à voir l’exposition des artistes et participer aux activités de stimulation de la créativité prévues pour les plus jeunes


Conférence sur les dangers de la dépigmentation de la peau


Dr Mame Amy Ndir, dermatologue et membre de Janghi à fait une conférence à l’école sur les dangers de la dépigmentation, pratique diffuse au Sénégal et touchant aussi les adolescentes.
  
Journée de créativité à Ker Imagination
Ker Imagination a offert son espace et ses ateliers un dimanche pour les talibés.

44 talibés (parmi ceux qui vont à l’école et n’avaient pas été à la Biennale) ont participé à 2 ateliers de création artisanale (menuiserie et poterie), 2 ateliers de jeux (dont un en piscine) et un atelier de musique. 




Journees Akawe
"AKAWE" c'est un mot de la langue rwandaise qui veut dire "c'est pour toi". Notre volontaire rwandais Sylvestre avec un volontaire canadien Hugo ont organisé des journées de sensibilisation à l’environnement.  Soixante-trois personnes (la plupart les talibés et autres élèves de l’école) ont participé au premier ramassage des déchets plastiques à la plage Diamalaye des Parcelles Assainies en octobre et la pesée a montré que 746 kilos de déchets ont été ramassés.
L’activité a été renouvelée au mois de Novembre avec encore plus de participants (plus de 100) et beaucoup plus de déchets ramassés (1700 kg). Des responsables de quartier et une organisation communautaire pour l’environnement se sont joints spontanément à l’activité.








Cours d’Informatique et Internet
23 talibés répartis en 3 groupes successifs ont pu bénéficier des cours d’initiation à l’outil informatique et à la navigation sur internet

Le but était de leur permettre d’utiliser un instrument répondant à leurs intérêts et besoins personnels pour leur montrer un des avantages immédiats de savoir lire et écrire en français. Le cours comprenait aussi une leçon sur les dangers et précautions lors de la navigation sur internet et dans les réseaux sociaux






Célebration de la Journée Nationale du Talibé (20 avril)
Organisation d’activités en faveur des talibés pour fêter leur Journée avec la participation de la communauté et des élèves de l’école
  • Ateliers d’art plastique pour les talibés et exposition de leurs créations
  • Offre d’un repas pour tous, préparé par la communauté
  • Opération de nettoyage « set setal » du Daara et alentours
  • Organisation de deux tournois de football (un pour les petits l’autre pour les plus grands) entre des équipes de 4 Daaras et de l’Ecole
  • Animation sabar avec musiciens traditionnels accompagné d’un membre de Janghi, leur collaborateur et passionné de musique traditionnelle, Nathan








Opération set setal autour du Daara et de la Mosquée

Le sabar....



II.                  AMELIORATION DES CONDITIONI DE VIE

Cette deuxième partie concerne essentiellement les talibés.

a.      ACCESS A LA SANTE

Dépenses    474.968 Fr (724,10 E)
Nous avons donné suite aux activités qui venaient de s’achever à la fin de l’année précédente visant à créer les conditions d’accès à la santé pour les talibés (formation de 36 talibés en “Volontaires pour la Santé au Daara”, visites médicales des talibés de 18 Daaras) par :

Réunion d’information, échange et concertation avec les responsables des 18 Daaras où avaient eu lieu les activités
La réunion, qui a été financée par l’ONG internationale Secours Islamique France, était présidée par le Médecin Chef du District de Guédiawaye, Dr Dieye, avec le professeur Universitaire de Pédiatrie qui avait contribué à la formation, Professeur Boubacar Camara.
En plus d’informer les responsables des Daaras sur les activités réalisées et les résultats, la réunion a permis aussi de faire la consigne officielle des boites à pharmacie et donner le certificat de la formation en Volontaire pour la Santé au Daara signé et délivré par le Médecin chef du District de Guédiawaye aux 36 talibés formés.


Supervision des Volontaires pour la Sante au Daara formés a été organisée par Sylvestre, volontaire Janghi accompagné par Dominique, l’infirmière canadienne volontaire auprès de Enfance et Paix. Elle a eu lieu aussi bien dans les 15 Daaras appuyés par le Secours Islamique France (qui l’ont financée) que dans les 3 Daaras du projet. La supervision portait sur les modalités  des soins des plaies, l’administration des traitements prescrits, la conservation et utilisation des produits de la boite à pharmacie, les mesures prises pour améliorer l’hygiène dans les daaras. L’équipement des boites à pharmacie a été renforcé, la pratique de soins des plaies a été améliorée et des opérations de nettoyage ont été faites avec fourniture d'un kit d’hygiène en cas de besoin (Daara Fourkhane)

Visite médicale et nutritionnelle

Elle a été organisée comme chaque année pour les talibés des 3 daaras. Les pathologies diagnostiquées ont été prises en charge

Consultation et soins au daara 
En plus des visites annuelles la pédiatre membre de Janghi a été sollicitée plusieurs fois par les Volontaires pour la Santé au Daara pour consulter et traiter les talibés malades




b.      ALIMENTATION, HABILLEMENT ET HABITAT

Dépenses     1 197 498 Fr (1825,60)   
                    dont 992 998 Fr (1513,84 E) pour le support mensuel en aliments

Support alimentaire mensuel aux daaras
Pour réduire le temps des talibés consacré à a mendicité Janghi offre chaque mois un stock d’aliments de base et de produits d’hygiène aux daaras, calculé sur le nombre de talibés qui ont fréquenté régulièrement l’école.

Dons d’habits

A la rentrée 2018-2019, les talibés intégrés ont reçu des habits et chaussures leur permettant de se rendre à l’école comme leurs camarades 

Pour la fête religieuse de la Korité des boubous ont été confectionnés pour eux (le prix du tissu n’est pas inclus car offert par des membres de Janghi). C'est ainsi que le jour de la Korité les talibés sont allés à la mosquée d'abord et dans les rues ensuite, avec leur nouveau boubou pour la première fois comme les autres enfants
  

Don d’un réservoir pour l’eau au Daara Mame Khalifa Niass pour pallier aux nombreuses

coupures dans le quartier 



c.       CONTACTS AVEC LA FAMILLE

Dépenses     105 000 Fr (160,07)   

A l’occasion de la fête religieuse annuelle (Gamou) à Niahene, le village du marabout du Daara Mame Khalifa Niass, le projet a contribué à payer le transport des talibés originaires de la zone pour leur permettre de participer à la fête et se rendre ensuite dans leurs villages d’origine plus ou moins proches  et voir leurs parents que beaucoup d’entre eux ne voyaient pas depuis leur arrivée au daara .

Ceci a permis à 3 volontaires de Janghi de répondre à l’invitation du marabout de participer au Gamou, rendre visite aux parents des talibés et renforcer ainsi la confiance réciproque (Janghi, Parents, Marabout). Les visites ont permis aussi  de sensibiliser les parents sur l’importance de l’extrait de naissance pour leurs enfants et la disponibilité de Janghi à aider pour les démarches

Ce talibé n'avait pas revu ses parents depuis son départ pour le daara 4 ans auparavant.
Il découvre son petit frère né entre temps

AUTRES DÉPENSES
Dépenses de fonctionnement et collecte des données : 303.550 Fr (462,77 E)
Ces dépenses concernaient surtout le payement des déplacements des membres de Janghi qui mènent des activités sur le terrain et n’ont pas un revenu personnel leur permettant de les effectuer. Une motivation aussi a été donnée pour le temps qu’ils ont dû passer dans la collecte des données ou la comptabilité sans avoir d’autres sources de revenu.


ÉVÉNEMENTS DE L’ASSOCIATION JANGHI

Création de l’ONG Janghi Sénégal
Les volontaires de Janghi à Dakar ont créé l’ONG Janghi reconnue par le Ministère de l’Intérieur du Sénégal.
En haut les membres de Janghi, en avant le Comité des Sages

L’ONG a réalisé une importante activité de promotion et collecte de fonds : LA KERMESSE pour les enfants de Dakar à la place du Souvenir le 2 Décembre 2018.

Visite de Janghi Italie aux projets au Sénégal :

Au cours de la première quinzaine de mars il y a eu la visite de Déguène et Aldo (Présidente et Trésorier de Janghi) accompagnés par deux autres sympathisants de Janghi Luca et Alessio, de Genova.
Ils ont assisté à quelques activités, visité l’école et rencontré les élèves de toutes les classes en participant à une leçon de la classe de transition CT2 des talibés.



Une réunion a été organisée entre eux, les volontaires de Janghi Sénégal et les responsables de l’ONG Enfance et Paix pour faire le bilan du projet, analyser les problèmes et les résultats et émettre des recommandations et propositions très utiles.
Il y a eu aussi une rencontre avec Enrica Bianco qui a proposé sa collaboration pour faire connaitre le projet et rechercher des fonds.
Cette visite a permis à nos sympathisants  Luca et Alessio de voir les réalités du projet dans leur contexte local et a été aussi très utile pour ceux qui travaillent sur le terrain en termes d’input et d’encouragement.
Comme toujours toutes les dépenses du voyage (billet d’avion et séjour) ont été totalement prises en charge par les volontaires en visite qui en plus ont même apporté du matériel pour les projets (entre autres un ordinateur portable)
                                                                                
Un autre membre de Janghi qui vit en France, Nadia, de passage à Dakar est venue voir le projet et participer aux activités de la Journée Nationale du Talibé en avril.



Volontaires venus de l’étranger donner un peu de leur temps :


Au début de l’année nous avons eu la visite et une contribution pratique d’une volontaire italienne, Chiara Franchi. Sa présence à l’école ses observations et conseils nous ont permis de prendre des mesures pour améliorer l’organisation et la qualité de l’enseignement des classes de transition des talibés.

IEn février un groupe de 4 infirmières italiennes (dont une d’origine sénégalaise) sont venues nous aider pour les visites médicales et elles nous ont apporté deux valises pleines de produits médicaux et des nombreuses brosses à dents pour les petits talibés

Paolo et Elena, deux infirmiers italiens, venus pendant une dizaine de jours en fin juin, nous ont donné un coup de main dans les soins des talibés malades ou blessés ensemble avec le Volontaire pour la Santé.


Enfin il y a eu deux volontaires canadiens de notre ONG partenaire Enfance et Paix, Dominique et Hugo, qui sont restés 6 mois et ont donné un très grand support aux activités du projet. Dominique pour les activités de santé et Hugo pour les activités d’éducation et les activités parascolaires d’éveil.

CONCLUSIONS, RECOMMANDATIONS ET PERSPECTIVES

Avec notre voyage dans les villages des talibés et la rencontre avec les familles nous avons enclenché un mécanisme de confiance réciproque avec le responsable du daara qui a élargi l’autorisation de venir à l’école à tous les talibés qui le désirent. Ceci a créé une rapide et importante augmentation  du nombre des élèves et une plus grande implication du marabout qui vient parfois même faire visite à ses talibés dans les classes de l’école.

Au fon l'Imam responsable du Daara MKN qui vient visiter et féliciter ses talibés à l'école

La plus grande difficulté réside dans l’organisation à l’intérieur de l’école surtout après l’augmentation rapide du nombre de talibés. En effet, l’ONG Enfance et Paix qui les accueille ne dispose pas de locaux lui appartenant pour l’école et est contrainte de les louer à des privés. N’ayant pas beaucoup de moyens les locaux sont vétustes et l’un d’eux est dans un très mauvais état et peu adapté car l’année dernière le propriétaire a voulu en  récupérer une partie (des salles, la cour interne et l’unique toilette) et y placer des membres de sa famille obligeant l’école à se serrer et s’adapter à la présence d’une famille.
Toujours par manque de moyens les enseignants sont payés comme des stagiaires ce qui les amène à chercher d’autres heures de cours à donner dans d’autres écoles avec comme conséquence les retards et l’absentéisme.  Ils ne sont pas reconduits d’une année à l’autre et tout ceci rend difficile l’organisation, la discipline et l’engagement du personnel.
Pour ces raisons Janghi est en train de chercher un financement pour la construction d’une école pilote modèle dans laquelle, ne devant plus payer la location, il sera possible d’investir sur le personnel, sa formation, ses conditions de travail et être beaucoup plus exigeant sur la discipline. Ceci permettre d’assurer aux talibés des classes de transition, un enseignement plus efficace et adapté à leur situation. On fera aussi en sorte que l’école soit ouverte à la communauté en offrant des services éducatifs non seulement aux élèves inscrits mais aussi aux autres enfants pauvres du quartier. Un projet dans ce sens a été écrit et est prêt à être présenté à des bailleurs éventuels.

venerdì 17 maggio 2019

ATTIVITA JANGHI NEL 2018



La missione di Janghi è di contribuire a dare a quei bambini che in Senegal per varie ragioni non ne hanno la possibilità, l’accesso all’istruzione scolastica. Ed è nella realizzazione di questo obiettivo che ci siamo resi conto che, attraverso la scuola, possiamo entrare nel mondo di questi bambini particolarmente vulnerabili, fra cui anche i talibé, ed affrontare la problematica degli altri diritti fondamentali del bambino che spesso sono loro negati.

Possiamo quindi dividere le attività svolte da Janghi in due grandi gruppi:
        I.            EDUCAZIONE
a.       Accesso all’istruzione
b.      Attività ludico-pedagogiche stimolanti la creatività e l’interesse per lo studio
      II.            MIGLIORAMENTO DELLE CONDIZIONI DI VITA
a.       Accesso alla salute
b.      Alimentazione, abbigliamento e alloggio
c.       Contatti con la famiglia



I.                    EDUCAZIONE

a.      ACCESSO ALL’ISTRUZIONE

Spese :  9 748 314 Fr (14 861,16 E)
di cui 7.853.000 Fr (11 971,86 E) x Retta scolastica 2017-18 alla scuola di Enfance et Paix
               
Quest’anno abbiamo voluto affrontare non solo il problema dell’accesso alla scuola ma anche quello della qualità dell’insegnamento  e degli stimoli alla creatività e all’interesse per lo studio.



Anno scolastico 2017-18
119 bambini poveri e vulnerabili, fra cui 90 talibés, hanno potuto beneficiare di corsi scolastici. 105 (di cui 76 talibés) tramite l’iscrizione alla scuola della ONG Enfance et Paix.
Per i 14 talibés non ammessi alla scuola di Enfance et Paix dei corsi in loco al daara sono stati effettuati
Inizio anno scolastico 2018-19
Janghi ha potuto iscrivere all'inizio dell'anno scolastico 115 bambini alla scuola di Enfance et Paix.
Fra questi, 88 sono talibés : 73 nelle classi di transizione e 15 integrati nelle classi normali.
Per facilitare l’integrazione dei nuovi talibés nelle classi normali delle lezioni di rinforzo sono impartite loro.
Come per gli anni precedenti, per i talibés Janghi paga anche il materiale scolastico.
Merenda a scuola
I talibés nelle classi di transizione ricevono ogni giorno un bicchiere di latte e due volte a settimana, quando hanno più ore di lezione anche un frutto.


I talibés integrati nelle classi normali ricevono ogni giorno all’ora della ricreazione un buono per potersi comprare anche loro, come i loro compagni, una merenda con le donnine che le vendono difronte a scuola
Estratto di nascita
Siccome uno degli ostacoli all’accesso scolastico è l’assenza di documenti del bambino, in particolare dell’estratto di nascita, Janghi intende operare sempre di più nella sensibilizzazione dei genitori a procurarlo ed é disposta anche a dare un aiuto concreto nella realizzazione delle pratiche necessarie. Quest’anno Janghi ha aiutato all’ottenimento dell’estratto di nascita per 5 talibés iscritti a scuola

Misure per migliorare la qualità delll’insegnamento alla scuola di Enfance et Paix:

Risorse umane :
·        Integrazione di una volontaria Janghi, Lala junior, come insegnante delle classi di transizione, 
·         Intervento di un volontario Janghi, Sylvestre, nell’organizzazione delle lezioni delle classi di transizione dei bambini talibés con sostituzione degli insegnanti assenti o in ritardo
·         Lezioni di sostegno in matematica da parte di una professoressa Janghi, Codou, per gli alunni delle medie in difficoltà

Creazione di un programma pedagogico originale adatto ai talibés elaborato durante un lavoro di gruppo di 3 giorni, insieme gli insegnanti, organizzato e gestito dalla professoressa Codou, membro di Janghi ed esperta in sistemi educativi. 
Infatti questa è la prima esperienza in Sénégal, in cui viene dato accesso a scuola ai talibés in accordo con il responsabile del daara e tenendo conto dei loro impegni. Non esistendo programmi scolastici adatti a questa situazione li abbiamo creati noi costituendo di fatto un progetto pilota.  
Il concetto è di creare lezioni che stimolino l'interesse dei talibés, sfruttando al massimo le poche ore di scuola che sono concesse loro ma senza stancarli maggiormente dato che hanno gia un programma stracarico nel daara e pochissimo tempo per giocare.



Lezione su quando sospettare abuso e maltrattamento su minore. Questa lezione è stata fatta agli insegnanti delle classi di transizione dei talibés e ai responsabili della scuola, da un membro di Janghi laureata in learning disorder management and child psychology.

Supporti didattici e strumenti di lavoro messi a disposizione degli insegnanti:  
·         manuali didattici delle elementari del Ministero dell’Educazione Nazionale Senegalese,
·         un computer per gli insegnanti
·         materiale di cancelleria per creare supporti didattici per gli alunni


b.      ATTIVITA LUDICO-PEDAGOGICHE

Spese:   884.202 Fr (1347,98 E)
Partecipazione degli alunni alla Biennale di Dakar
Abbiamo portato 50 alunni (fra i quali 30 erano talibé) della scuola di Enfance et Paix a vedere l’esposizione di artisti alla biennale dell’arte e partecipare ad attività di stimolo alla creatività e all’immaginazione, organizzate appositamente per i più giovani


Conferenza a scuola sul pericolo della depigmentazione della pelle
La dottoressa dermatologa Mame Amy Ndir, membro di Janghi è venuta alla scuola della ONG Enfance et Paix per fare una conferenza / sensibilizzazione sul pericolo della depigmentazione della pelle, pratica molto in uso in Senegal fra le ragazze anche adolescenti

  
Giornata di creatività a Ker Imagination
Ker Imagination è uno spazio ludico e di stimolo alla creatività aperto ai bambini di Dakar a pagamento.
La responsabile ha accettato di metterlo a disposizione gratuitamente un giorno intero per i talibés di Janghi.  

44 talibés (fra quelli che vanno a scuola ma non erano stati alla Biennale) hanno potuto partecipare ai vari laboratori esistenti : falegnameria, ceramica, musica, giochi di gruppo e infine piscina 



Giornate Akawe
"AKAWE" è una parola rwandese (il paese di Sylvestre, uno dei volontari di Janghi) che significa « è per te » e in Rwanda chiamano cosi’ i lavori effettuati dalla comunità per migliorare l’ambiente. Nel nostro  caso si è trattato di mobilizzare gli alunni della scuola di Enfance et Paix e i talibés dei daara in cui interveniamo a sensibilizzare e agire per pulire la spiaggia del quartiere liberandola da tutta l’immondezza e in particolare la plastica.
La prima giornata è stata in Ottobre con 63 nostri partecipanti e il ritiro di 746 Kg di immondizia e la seconda giornata in Novembre con più di 100 nostri partecipanti a cui si sono aggiunti spontaneamente abitanti e responsabili del quartiere e alcuni membri di un associazione di salvaguardia dell’ambiente. 1700 Kg di immondizia è stata raccolta.






Corso d’Informatica e Internet
23 talibé divisi in 3 gruppi sucessivi hanno potuto beneficiare di un corso d’iniziazione all’utilizzo dell’informatica per navigare su internet o comunicare nei social network.
Con questo speriamo inoltre di mostrare loro l’interesse immediato di saper leggere e scrivere in francese. Il corso comprendeva anche l’informazione sui pericoli di questo tipo di comunicazione e come evitarli.







Organizzazione della Giornata del Talibé
Il 20 aprile si commemora la Giornata Nazionale del Talibé in Senegal.
A l’occasione di questo evento Janghi ha organizzato insieme alla ONG Enfance et Paix delle attività in favore dei talibés con la partecipazione anche degli altri alunni della scuola e della  comunità del quartiere.
·         Laboratorio di arte visiva ed esposizione delle loro realizzazioni
·         Pranzo insieme per tutti i talibés e gli invitati, preparato dalle donne del quartiere a cui abbiamo pagato il costo della spesa
·         Pulizia generale del daara e dintorni
·         Organizzazione di due tornei di calcio per i talibés di 4 daara e altri alunni della scuola (uno per i più piccoli l’altro per i più grandi)
·         Animazione con tam tam suonati da un grande e famoso artista amico di uno dei membri di Janghi









II.                  MIGLIORAMENTO DELLE CONDIZIONI DI VITA

Questa seconda parte riguarda essenzialmente i talibés.

a.      ACCESSO ALLA SALUTE

Spese    474.968 Fr (724,10 E)
Abbiamo dato un seguito alle attività appena terminate alla fine dell’anno precedente per creare le condizioni di accesso alla salute per i talibés: formazione di 36 talibés in “Volontari per la Salute al Daara”, visite mediche dei talibés
·         Riunione d’informazione, scambio e concertazione con i 18 responsabili dei Daara in cui avevamo realizzatio le attività. Erano presenti anche i 36 talibés formati. La riunione era presieduta dal Medico Capo del Distretto di Guedjawaye con la presenza del Professore universitario di Pediatria che aveva contribuito alla formazione.
Oltre ad Informare i responsabili dei Daara sulle attività realizzate e i risultati ottenuti, la riunione è servita anche a fare la consegna ufficiale degli armadietti di pronto soccorso e dare il Certificato di “Volontario per la Salute al Daara” firmato dal medico capo del distretto ad ognuno dei talibés formati
·         Supervisione delle attività dei “Volontari per la Salute al Daara” dei 15 Daara  della ONG internazionale Secours Islamique France e dei 3 Daara in cui interveniamo. La supervisione portava sulle modalità di medicazione delle ferite, di amministrazione dei farmaci, della conservazione dei farmaci e prodotti di medicazione, delle misure preventive d’igiene personale (in particolare dei denti), dei locali, dei vestiti e del giaciglio dove dormono. Delle misure sono state prese per migliorare la pratica dei volontari e il kit d’igiene (materiale per pulizia dei locali) è stato rinnovato

Visita medica e nutrizionale annuale dei talibés dei 3 Daara e presa in carico delle terapie necessarie
Visite et cura nel daara in caso di talibés malati
Al difuori delle visite annuali, la pediatra membro di Janghi è stata sollecitata più volte dai Volontari per la Salute al Daara per visitare e curare talibés malati



b.      ALIMENTAZIONE, ABBIGLIAMENTO E ALLOGGIO

Spese     1 197 498 Fr (1825,60)   
                di cui 992 998 Fr (1513,84 E) per il sostegno mensile in alimenti

Sostegno alimentare mensile al Daara                                               
Per ridurre la mendicità dei talibés, Janghi consegna ogni mese uno stock di prodotti alimentari e di igiene calcolato sul numero di presenze effettive di talibés a scuola

Dono di vestiti ai talibés per la festa della Korité .
I talibés sono sempre vestiti con roba strausata che si procurano con i soldi dell’elemosina risparmiati pian piano. Spesso hanno un solo capo e quindi non riescono a lavarlo.
E’ tradizione in Senegal portare un vestito nuovo tradizionale (boubou) alle feste religiose importanti: Tabaski e Korité. Per la Korité abbiamo voluto permettere anche a loro di averne uno quest’anno e un sarto è andato nei daara a prendere le misure di ciascuno di loro. Il tessuto è stato offerto da due membri di Janghi Dakar quindi solo il costo della confezione del sarto risulta nella contabilità.     Alla Korité i talibés sono usciti tutto il giorno prima alla preghiera alla moschea poi per le strade del quartiere tutti fieri col loro boubou bianco 
  


All'inizio del nuovo anno scolastico in ottobre, i talibés integrati nelle classi normali hanno ricevuto scarpe e vestiti per sentirsi uguali ai loro compagni di classe.

Dono di una cisterna per conservare l’acqua al daara più grande.
Perchè nel quartierte manca sempre l’acqua.


c.       CONTATTI CON LA FAMIGLIA

Spese     105 000 Fr (160,07)   

All’occasione della festa religiosa “Gamou” nel villaggio di origine del responsabile del Daara Mame Khalifa Niass (che ha il maggior numlero di talibés iscritti alla scuola di Enfance et Paix) Janghi ha dato un contributo ecoomico per pagare il trasporto dei talibés originari dei villaggi della zona che non vedevano i loro genitori da più di un anno
Anche noi siamo stati invitati alla festa religiosa e ne abbiamo approfittato per andare a trovare le famiglie di molti dei talibés e visitato i loro villaggi contribuendo in questo modo a rinforzare la fiducia reciproca e fare accettare piu facilmente alle famiglie la scolarizzazione dei loro figli.


L’incontro con i genitori ci ha permesso di sensibilizzare le famiglie a procurare un estratto di nascita ai loro figli e di dare la nostra disponibilità ad aiutarli in questo.


ALTRE SPESE
Spese di funzionamento e raccolta dati : 303.550 Fr (462,77)
Si tratta essenzialmente di spese di spostamento sostenute dai nostri volontari sul terreno e un piccolo sussidio per il tempo utilizzato da loro per la raccolta dati e per la gestione contabile delle fatture. Questi sussidi sono dati solo ai volontari che non hanno un lavoro e per questo sono più disponibili ma non hanno entrate che permettano loro di autofinanziarsi


VITA DELL’ASSOCIAZIONE
Creazione della ONG Janghi Sénégal
A Dakar è stata creata l’ONG Janghi riconosciuta legalmente dal Ministero degli Interni. I suoi membri sono un gruppo di giovani senegalesi e italiani stabiliti in Senegal. 


L’ONG ha realizzato la prima grande operazione di fundraising organizzando una fiera (Kermesse) per i bambini di Dakaril 2 Dicembra nell’importante Place du Souvenir. I talibés sono stati invitati e hanno partecipato ai giochi della kermesse.

Visita di Janghi Italia ai progetti in Senegal:

Nella prima quindicina di marzo c’è stata la visita di Déguène e Aldo (Presidente e  Tesoriere di Janghi) accompagnati da due altri sostenitori genovesi di Janghi, Luca e Alessio.


Hanno assistito ad alcune attività, visitato la scuola e incontrato gli alunni di tutte le classi partecipando ad una lezione nella classe di transizione CT2 dei talibés.
E’ stata organizzata una riunione con i volontari di Janghi Senegal e i responsabili della ONG Enfance et Paix e un bilancio del progetto con i problemi e i risultati è stato analizzato e discusso con proposte e raccomandazioni molto utili.
C’è stato anche un incontro con Enrica Bianco che ha proposto la sua collaborazione per fare conoscere il progetto e impegnarsi nella raccolta fondi.
Questa visita che ha permesso ai nostri sostenitori di vedere la realtà dei progetti nel loro contesto locale è stata molto utile a chi opera sul campo in termini di input legati allo sguardo esterno e in termini di incoraggiamento.
Anche un membro di Janghi che vive in Francia, Nadia, è venuta in aprile a vedere i progetti e ha partecipato all'attività della giornata nazionale del talibé.
Come sempre tutte le spese del viaggio (biglietto, soggiorno ecc.) sono state sostenute interamente dai volontari in visita che inoltre hanno portato anche del materiale per i progetti fra cui un computer.

Volontari di passaggio :
All’inizio dell’anno abbiamo avuto la visita e il contributo pratico di una volontaria italiana, Chiara Franchi. La sua presenza, le sue osservazioni e consigli sono stati molto utili per migliorare l’organizzazione dell’insegnamento nelle classi di transizione dei talibés

In febbraio anche un gruppo di 4 infermiere italiane (di cui una, Waly,  di origini senegalesi) sono venute ad aiutarci nelle visite mediche e ci hanno portato due valigie piene di materiale sanitario e spazzolini da denti per i bambini

A fine giugno per una decina di giorni abbiamo avuto anche due infermieri italiani, Paolo e Elena, che ci hanno dato una mano nelle medicazioni dei talibés feiti o con problemi dermatologici


Infine ci sono stati due volontari canadesi, l’infermiera Dominique e l’assistente sociale Hugo,  venuti con un organizzazione che li ha piazzati per 6 mesi nella ONG Enfance et Paix, che hanno partecipato attivamente a tutte le attività di Janghi dando un grande contributo soprattutto alle attività di sanità e quelle parascolastiche.

CONCLUSIONE, RACCOMANDAZIONI E PERSPETTIVE

Con il nostro viaggio nei villaggi dei talibés e l'incontro con le famiglie abbiamo acquistato la fiducia anche del responsabile del daara che ha dato autorizzazione a tutti i suoi talibé che lo desideravano di venire a scuola. Questo ha creato improvvisamente un forte incremento degli alunni talibés euna maggior implicazione del responsabile che viene addirittura ogni tanto a visitarli a scuola per incoraggiarli.


La difficoltà maggiore sta ora nell’organizzazione scolastica, sopratutto dopo l'aumento rapido del numero degli alunni talibés. Infatti l’ONG Enfance et Paix che li accoglie nella sua scuola, non ha un locale proprio e le aule sono distribuite in due edifici presi in affitto presso privati. Essendo i mezzi della ONG limitati, gli edifici sono precari e uno dei due in pessimo stato. Il proprietario inoltre ha ricuperato l'anno scorso una parte dei locali, del cortile e l’unico bagno per metterci dei membri della sua famiglia obbligando la scuola a stringersi e convivere con la vita familiare dei nuovi abitanti.
I mezzi della ONG Enfance et Paix sono limitati per cui gli insegnanti vengono pagati come stagisti e questo li porta a cercare di cumulare le ore di insegnamento con altre scuole  per cui sono spesso in ritardo alla lezione e a volte si assentano senza preavviso. La scuola non rinnova l'incarico l'anno sucessivo probabilmente per non dover aumentare lo stipendio.
Tutto cio rende difficile l'organizzazione e la disciplina del personale e non facilita l'impegno a migliorare la qualità dell'insegnamento.
Per queste ragioni Janghi sta cercando un finanziamento per creare una scuola pilota modello in cui, non dovendo più pagare l'affitto sarà possibile investire sul personale, migliorare le condizioni di lavoro degli insegnanti e di studio degli alunni, esigere responsabilità e disciplina da tutti, assicurare per i talibés delle classi di transizione un insegnamento adatto alle loro esigenze, essere aperta alla comunità e offrire servizi educativi extra non solo agli alunni iscritti ma anche agli altri bambini poveri del quartiere. Un progetto per questo é stato scritto ed è pronto per finanziatori eventuali.

sabato 14 luglio 2018

CHIACCHIERATA IN TAXI

Fa caldo, c'è traffico, ho fretta.

Dopo aver ben negoziato il prezzo della corsa per andare a casa salgo sul taxi e dico buongiorno al tassista come si fa qui, chiedendo se tutto va bene....salute, lavoro, famiglia.
- si sto bene, ho la pace, la famiglia sta bene, sta al villaggio.
- ah, al villaggio? di dove sei?
- del Saloum.

Da brava Janghiana chiedo se i suoi figli vanno a scuola.
- ne ho uno che dovrebbe cominciare la scuola ma non posso, non ho i soldi.
- come? - faccio io - scusa nel villaggio la scuola non è gratis?
(nei villaggi, la scuola, quando c'è, è pubblica)
- no, senza soldi non lo prendono, ci vogliono sempre dei soldi per una cosa o per l'altra, e allora rimane a casa.
Non capivo, ma poi ho pensato che forse si trattava del contributo che a volte le scuole chiedono per fare delle riparazioni o fabbricare nuovi banchi oppure si trattava del costo del materiale scolastico che il bambino deve comprare. Ma normalmente sono sempre piccole cifre.
- Ma scusa, dico io, la scuola è importante e per ora hai solo un figlio che deve cominciare, possibile che non riesci a trovare quel minimo che serve?
- Maman, tu non capisci. La mia famiglia vive nella "concession familiale" insieme a tanti altri membri della mia famiglia

e i bambini che dovrebbero andare a scuola sono tanti e non posso pagare per mio figlio e lasciare gli altri a casa...

E poi, maman, i pochi soldi che riesco a guadagnare servono per altro.
Sono a Dakar da 2 anni. La famiglia ha scelto me per mandare a lavorare in città. Perchè siamo contadini e serve qualcuno che assicuri i soldi tutto l'anno, anche nel periodo di "soudure" quando il raccolto dell'anno precedente è finito e mancano ancora dei mesi prima della stagione delle piogge e del nuovo raccolto. Poi ci sono le annate che vanno male, con poca pioggia.
Quindi, mentre i miei fratelli e cugini con le loro mogli e figli lavorano i campi io sono qui a Dakar per tutti loro. E cio' che guadagno è ancora molto poco. Non ho trovato un lavoro mio ed è grazie ad un amico tassista che lavoro nelle ore in cui lui si riposa. Ma la macchina non è sua e deve dare una cifra giornaliera al proprietario. Io do a lui la mia parte e cio che resta a me è molto poco, 1000, 1500 al giorno che tengo il più possibile per il villaggio.
- 1500 al giorno? e come fai a vivere se la più piccola delle stanze nei quartieri più popolari costa minimo 30000 al mese?

- Divido appunto quella stanza con 3 altri giovani come me e cercando di spendere il meno possibile riesco ad andare al villaggio quasi ogni mese e portare qualcosa.
Sai mia moglie ha appena avuto dei gemmelli!
aggiunge mentre il suo viso che prima era cupo si illumina.... e mentre guida tira fuori sorridendo il cellulare e mi fa vedere soddisfatto sua moglie con i due gemmellini appena nati. Poi mi fa vedere il figlio maggiore che dovrebbe andare a scuola... un ragazzino dallo sguardo sveglio e sorridente di circa 7-8 anni...
Poi mi dice; - "maman" se tu potessi aiutarmi a trovare un lavoro....
- Sei stato a scuola? Sai leggere e scrivere?
- No.... ma sono stato talibé 8 anni al Daara  di.... è un grande Daara dove si impara bene.... ed era durissimo ... ci sono arrivato quando ero molto piccolo quando non sapevo neppure riconoscere le strade e le località..... Ci sono rimasto 8 anni senza mai tornare al villaggio per vedere la mia famiglia. Poi sono tornato a casa e ho fatto il contadino. E ora sono qui. Pensi che potrai aiutarmi a trovare un lavoro?

Nel frattempo eravamo arrivati a casa.
Nella bella zona delle Almadies, al cancello di un grande verde giardino e una grande casa in fondo..... mi sono sentita malissimo .... e avevo pure discusso per abassare il prezzo della corsa!!!!
Lo ringrazio e gli do un po di più dicendo che è un regalino per sua moglie
- Non so se riusciro' a trovarti un lavoro ma prima che ricominci la scuola fammi sapere cosa chiedono esattamente per poter iscrivere tuo figlio e tutti i bambini della concessione familiare. C'è un Associazione che si chiama Janghi che cerca di creare le condizioni perché i bambini che non ne hanno la possibilità vadano a scuola. Janghi vuole dare loro una "autre chance" e attraverso lo studio dare loro  più scelta e più speranza per il futuro. Ne parlero' con loro e anche se normalmente interveniamo alle Parcelles Assainies forse qualcosa potremo fare. Questo è il mio numero di telefono e di whatsapp. Mandami pure un messaggio orale ti rispondero'.
La sera ho avuto il messaggio orale in cui mi diceva com'era contento di tutto cio che gli avevo detto e mi allega questo video di una bellissima canzone di Youssou Ndour dicendomi che canta la vita del suo villaggio nel Saloum.

https://www.facebook.com/lalambow/videos/10216970942053529/